En informatique, en l’absence de sauvegardes, la récupération de données consiste à retrouver les données perdues sur un support ayant subi des défaillances ou ayant été endommagé.
Les supports peuvent être des disques durs, des bandes magnétiques, etc.
On distingue les défaillances logicielles et matérielles.
Évidemment, les défaillances logicielles appellent des solutions logicielles tandis que les défaillances matérielles appellent une intervention matérielle.
Les interventions matérielles permettent souvent de récupérer une partie des données mais elles aboutissent aussi souvent à la destruction du média.
Les solutions de récupération logicielles bien mises en œuvre n’altèrent pas le media. C’est pourquoi, quand la cause de la défaillance est non identifiée, on recommande le plus souvent d’essayer les solutions de récupération logicielles et ensuite seulement une approche matérielle de récupération.
En général, le plus souvent, le coût très élevé des approches matérielles de récupération de données et la valeur des informations stockées sur le média limitent la récupération aux seules solutions logicielles.
La récupération de données est une tâche difficile. En effet, en présence de sauvegardes – qu’il s’agisse de copies stockées dans la poubelle de Windows ou dans un quelconque outil de restauration du système, on sort du cadre de la récupération de données. De plus, les systèmes d’exploitation sont d’abord conçus afin d’utiliser les ressources efficacement pour assurer de bonnes performances. Par exemple, l’utilisateur peut demander de l’espace libre au système d’exploitation (pour rajouter un nouvel article à l’encyclopédie par exemple). Dans ce cas, le système d’exploitation peut donner les pages correspondant à l’article effacé à l’utilisateur voulant écrire un nouvel article. Comme les systèmes d’exploitation sont conçus d’abord pour assurer de bonnes performances, la récupération de données est au mieux une pensée après coup. Il est significatif qu’à partir de la version 5, le défunt MS-DOS offrait deux outils de récupération de données (“undelete” et “unformat”). Ces deux outils avaient été repris dans la version 6 mais ont été abandonnés au lancement de Windows 95.
On peut classer les outils logiciels de récupération en trois familles :
- Les outils basés sur le système d’exploitation
L’idée de base de ces approches est de travailler au niveau des index maintenus par le système d’exploitation. Grossièrement, ces approches vont essayer de détecter les altérations récentes apportées à la table des matières de l’encyclopédie et d’en déduire les structures (fichiers ou partitions) récupérables.
- Les outils basés sur la structure effacée
L’idée de base consiste à parcourir la totalité du média en essayant de détecter le début et la fin des structures qu’on cherche à récupérer. Grossièrement, ces approches vont donc ouvrir chaque tome de l’encyclopédie, parcourir chaque page et essayer de déterminer le début et la fin de chaque article.
- Les outils mixtes
Les outils mixtes mélangent les deux approches : dans un premier temps, ils explorent les index du système d’exploitation afin d’en déduire une première approximation sur l’emplacement des données effacées. Dans un second temps, ils scannent le voisinage correspondant au début et à la fin des structures à restaurer afin d’arriver à affiner la première approximation.
Source : https://www.challenges.fr